Première Édition du Congres des Jeunes de l’AISCCUF dédiée à l’Impact des Activités des ISC pour les Citoyens

L’Association des institutions supérieures de contrôle ayant en commun l’usage du Français (AISCCUF) a lancé en juin 2018, le premier congrès des jeunes de l’AISCCUF grâce à l’hospitalité de la Cour des comptes ivoirienne. Ce dernier a réuni une cinquantaine de participants de plus de 20 institutions différentes, les 28 et 29 juin à l’hôtel Azalaï à Abidjan. Baptisé le « TOP Congrès », cet événement a été conçu par le Secrétariat général de l’AISCCUF assuré par la Cour des comptes française et soutenu par la Banque Mondiale et l’Union européenne. La Cour des Comptes du Togo y a été représentée par deux Assistants administratifs.

Ce congrès témoigne du dynamisme de cette association et de sa capacité à proposer des initiatives innovantes. Il s’agit d’une première qui vise non seulement à favoriser les partages d’expérience entre institutions supérieures de contrôle (ISC) mais spécifiquement à encourager les jeunes des ISC francophones à s’engager comme moteur de changement dans leur institution et à structurer un réseau de jeunes professionnels francophones.

Le TOP Congrès a eu comme thématique transversale : l’impact des activités des ISC pour les citoyens. Il s’est décliné en plusieurs ateliers interactifs, participatifs et innovants. Ces ateliers sont axés sur des problématiques centrales pour les citoyens : la valeur ajoutée d’une ISC et sa communication avec le grand public, les relations d’une ISC avec les assemblées législatives, les exigences éthiques d’une ISC pour bénéficier de la confiance des citoyens et enfin la capacité d’innovation interne de chaque ISC.

L’objectif général de ce congrès était de :

  • favoriser un partage d’expérience entre institutions supérieures de contrôle autour du thème central « Impact des activités des ISC pour les citoyens»,
  • encourager les jeunes des ISC francophones à se constituer en un réseau de jeunes professionnels des ISC pour s’engager comme moteur de changement dans leurs institutions respectives.

Plus spécifiquement, il était question pour les jeunes réunis à Abidjan de :

  • adopter le point de vue citoyen pour mettre en avant la valeur ajoutée des ISC,
  • partager leurs expériences et créer une communauté entre jeunes professionnels des ISC,
  • dialoguer entre jeunes professionnels des ISC francophones pour imaginer l’ISC de demain,
  • créer une émulation chez les jeunes des ISC afin de les rendre plus performants et plus opérationnels.

Lors de ce Congrès, de « Grands Témoins » de renommée ont exposé leur vision sur le rôle d’une Cour des comptes. Leur regard externe et leur expérience professionnelle ont apporté un éclairage précieux aux débats. Il s’agit de :

  • Monsieur SANOGO Moussa, Secrétaire d’État auprès du Premier Ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’État,
  • Monsieur KOLIE Ousmane, Expert financier auprès de la Banque Mondiale,
  • Monsieur LALOGE Michel, Chef de la Délégation de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire,
  • Madame NIAMKEY Isabelle, Avocate à la Cour, Membre de la société civile professionnelle d’avocats, Membre de la plateforme de la société civile ivoirienne,
  • Monsieur SERODE Guy Hervé, Député à l’Assemblée Nationale, Membre de la Commission des affaires Économiques et Financières (CAEF).

Des riches échanges entre les participants à ce premier congrès des jeunes de l’AISCCUF dédié à l’impact des activités des ISC sur les citoyens, ont émergé certaines bonnes pratiques qui peuvent constituer des recommandations fortes à l’endroit des ISC :

  1. le recrutement, la formation et le renforcement de l’excellence des jeunes collaborateurs des ISC est une des clés de la crédibilité et de la responsabilité des organismes de contrôle externe envers les concitoyens ;
  2. la communication doit s’affirmer comme un volet essentiel des activités des ISC. Celle-ci, à travers des professionnels, doit être structurée et différenciée, tenant compte des cibles que sont l’ensemble des parties prenantes avec un message clair et accessible pour faire passer les informations sur les activités des ISC ;
  3. le renforcement des capacités des parlementaires, des médias et des OSC à la lecture des rapports des ISC pour en faire des relais privilégiés auprès des citoyens (organisation de journées portes ouvertes, réalisation d’un film institutionnel, de guides de lecture des rapports, de synthèses des rapports, etc) ;
  4. les membres des ISC, au travers de leurs travaux et leurs comportements, doivent être des exemples à suivre;
  5. l’intégration de nouveaux défis de société qui intéressent les citoyens, comme les changements climatiques, l’emploi des jeunes, les risques de catastrophe, les objectifs de développement durable (ODD), dans les activités des ISC.

Texte et images : Dodji Komla ATUTONU et Téou ANI