MESSAGE DU PREMIER PRÉSIDENT

Le Chef de l’État, dans sa vision, consacre une place importante à la gouvernance économique, qui est traduite dans la feuille de route gouvernementale 2025.

Cette vision du chef de l’État s’est traduite par :

  • l’adoption du budget programme, avec sa mise en œuvre effective en 2021 ;
  • la définition d’un nouveau processus pour les projets d’investissements prioritaires piloté par un comité PIP ;
  •  la déconcentration de l’ordonnancement et du contrôle financier ;
  • la révision du cadre juridique de la Cour des comptes qui élargi ses missions créée les Cours des comptes régionales et déplafonne le nombre des magistrats de la Cour ; et
  • la mise en œuvre d’importantes réformes dans le domaine des finances publiques.

L’affirmation de cette volonté politique de l’exécutif pour une bonne gouvernance dans le domaine des finances publiques et la recherche d’une performance accrue dans la mise en œuvre du budget de l’État, nécessitent un accompagnement soutenu des organes de contrôle pour l’atteinte des objectifs fixés.

De nos jours et plus que par le passé, les exigences des citoyens en matière de la bonne gouvernance dans le domaine des finances publiques, la reddition des comptes et la transparence dans la gestion des deniers publics deviennent plus affirmées et s’expriment publiquement. A ces défis, s’ajoute pour les États, surtout ceux en développement comme le Togo, une raréfaction des appuis extérieurs résultant de la mauvaise conjoncture économique mondiale à laquelle viennent s’ajouter les conséquences des crises sanitaire et sécuritaire mondiales liées au corona virus, à la guerre en Ukraine et le terrorisme qui impactent négativement la mobilisation des ressources externes nécessaires au financement des actions, programmes et projets de développement au bénéfice des populations.

Les États doivent dorénavant compter plus sur une mobilisation optimale des ressources intérieures et une gestion saine des deniers publics.

La Cour des Comptes du Togo, s’inscrivant dans cette dynamique de la feuille de route présidentielle 2025, a élaboré, avec  l’assistance du Programme d’Appui Accéléré par les Pairs (PAP-APP), de l’Initiative de développement de l’Organisation Internationale des Institutions Supérieures de Contrôle des Finances publiques (INTOSAI/IDI) et  du Conseil Régional de Formation des Institutions Supérieures de Contrôle des Finances Publiques d’Afrique Francophone Subsaharienne (CREFIAF), des instruments de gestion stratégiques aux fins d’accroitre sa performance au cours des trois (03) prochaines années, et ce, à travers le plan stratégique de développement de la Cour des comptes.

A l’horizon 2030, la Cour des comptes ambitionne d’être plus performante en matière de contrôle des comptes publics en vue d’atteindre son objectif principal qui est l’assainissement des finances publiques. Pour y parvenir, elle s’est dotée d’un plan stratégique de développement qui décline sa vision et les grands chantiers qui devront lui permettre de garantir définitivement son assise fonctionnelle et pérenniser ses actions

Je sais et je suis persuadé qu’avec la volonté et la détermination qui est la nôtre, le soutien sans faille du gouvernement et l’appui des PTF, nous parviendrons à relever le défi qui est le nôtre en ce qui concerne la modernisation de la gestion des finances publiques.. Je souhaite que l’année 2023 soit une année de stabilité pour que, dans la sécurité et la concorde, nous fassions de notre pays le Togo, une nation de paix, de prospérité où il fait bon vivre.

Jean Koffi EDOH
Premier Président de la Cour des comptes